La nouvelle est tombée : l'homme le plus recherché du monde est mort.

Oussama Ben Laden est mort, abattu par les troupes américaines après 10 années de traque.

Le monde se réjouit, comme si on lui avait oté un poids. A travers le monde occidental; les tnors politiques s'accordent à parler d'un "monde plus sur"
Comme si tout allait rentrer dans l'ordre.

J'aimerais pouvoir me réjouir, mais...

La mort d'Oussama ben Laden est indubitablement un épisode remarquable dans la guerre contre le terrorisme, bien que je regrette qu'il n'ait pas été capturé et jugé par un tribunal international.

Herman von Rompuy et José Manuel Barroso s'accordent à dire que ce "résultat majeur" rend le monde "plus sûr".
Je serais tentée de qualifier ces propos d'évangélisme.

On aura beaucoup prêté à Oussama Ben Laden que l'on voyait derrière chaque prise d'otages, derrière chaque attentat. On ne peut ignorer l'influence et l'implication du chef d'Al Quaïda dans bien des actes perpétrés de par le monde mais sa mort ne résoud rien.

Tuer un homme n'est pas tuer une idéologie.

Le terrorisme a existé avant Ben Laden et lui survivra.
Parceque le fanatisme est ce qu'il est. Parceque qu'il y aura toujours suffisamment d'injustice, de misère et d'exploitation de l'Homme pour alimenter les doctrines les plus forcenées.
L'exemple palestinien en est une démonstration "éclatante" : Yasser Harafat est rentré dans le rang, exit l'OLP mais sur ses cendres sont nés le Fatah et le Hamas que l'extrémisme du gouvernement israélien ne désarmera certainement pas.

La "nébuleuse" Al Quaïda survivra très certainement à son fondateur qui a très probablement pris des dispositions pour que le mouvement lui survive, d'une façon ou d'une autre. Débusquer et détruire les camps d'entraînement, débusquer les pourvoyeurs en armes aurait été une bien meilleure garantie d'affaiblir ce mouvement tentaculaire. Le patron proclamé du terrorisme a été, ne l'oublions pas, formé par la CIA peu regardante sur ses compromissions quand il s'agit de défendre les intérêts économiques (et donc politiques) des lobbies américains.

Ben Laden est mort mais rien ne garantit aujourd'hui que le monde sera plus sûr. Il risque d'être perçu comme un martyr par ses admirateurs qui auront à coeur de le venger.

Alors, affirmer comme le fait le ministre de la Défense, Gérard Longuet que "cet évènement considérable" peut "jouer positivement" sur le sort des otages français en Afghanistan... j'aimerais vraiment le croire. Je n'y parviens pas.

Ben Laden est mort... pas la folie humaine.