Relaxe pour la société Gande Paroisse, filiale de Total, ainsi que pour le directeur de l'usine AZF, Serge Biechelin.
Les juges n'ont pas suivi le Parquet qui avait requis une condamnation à 225.000 € pour la société ainsi que 3 ans d'emprisonnement avec sursis et 45 000 € contre Serge Biechelin.

31 morts, 20 000 blessés, 85 000 sinistrés et des milliards d'euros de dégâts, AZF fut l'une des plus grosses catastrophes industrielles d'après guerre.
Cette relaxe pronocée au bénéfice du doute laisse un goût amer aux représentants des victimes d'autant que la lecture d'extraits de l'acte de renvoi concernant la thèse de l'accusation, si elle établissait l'origine accidentelle (et non terroriste comme Total l'a seriné pendant des jours), pointait du doigt les négligences qui ont motivé la mise en examen de 4 personnes physiques et morales dont le resposable de l'usine AZF :

La faute à pas de chance, sûrement... Stockage excédentaire (63 tonnes en plus), banalisation du risque, déficit des moyens de surveillance et de prévention,  : personne n'est coupable ni responsable et pourtant les efforts de Total pour noyer le poisson furent bien réels qui exaspérèrent les juges.

Bien sur, il est inadmissible qu'une fois de plus Total ou l'une de ses filiales s'en tirent mais comment ne pas pointer du doigt les pouvoirs publics qui laissent construire autour d'usines dont la dangerosité est avérée ?
Faudra-t-il plus de 30 morts pour que des règles strictes soient enfin appliquées pour présever la vie des riverains ?