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Je déambule autour de Mustek, le centre névralgique des transports pragois, l'appareil à la main et toujours aussi fascinée. Je serais bien en peine de dire où je suis précisément, aussi à chaque changement de direction, je prends un clocheton comme point de repère.
J'arrive sur une vaste place, un rien prétentieuse, toujours aussi colorée : la place Venceslas.
Hôtels de luxe, boutiques de marques, c'est un peu les Champs Élysées de la capitale tchèque. Mais autant j'ai une aversion pour les Champs Élysées, quartier blingbling qui pue l'arrivisme et le fric, autant ici je me sens bien. Ici, il y a encore une âme ; les gens musent tranquillement sous le soleil ardent. Des gens simples et souriants.Les photos de pigeons peuvent paraître incongrues car après tout un pigeon n'est qu'un pigeon. Certes mais il semble qu'à Prague on prépare la ville pour les touristes : pas un SDF, pas un Rom (ce fut le cas aussi à Jaromer où des nuées d'enfants Roms miséreux sont venus glâner nos débris de nantis sur le camping alors qu'on n'en a vu aucun durant le festival !) et... pas un pigeon ! A se demander comment ceux-ci sont passés à travers les mailles du filet !
Une des entrées de la place
et toujours ces sculptures, ces balcons ouvragés
Je n'ai rien touché pour la pub
Foutus câbles de tramways !
Il y en a partout !
Un tram qui ne démarre jamais ?
L'a toujours pas bougé ?!
Un café original où le café est bon et pas cher !
Un aventurier !
C'est la seule fois où j'en verrai autant !
Elle aussi a chauffé !
6 commentaires -
Je n'ai vu que 3 des 560 fontaines pragoises dont celle-ci. Je suis restée scotchée devant.
Est-ce une métaphore du joug communiste bridant l'art "décadent" inspiré de l'ouest pour favoriser la musique d'état ? Une inspiration du triste Printemps de Prague ?Je ne le sais pas et je n'ai rien trouvé sur le Net mais il y a une telle torture dans ces corps tordus et tendus et dans ces visages aux yeux bandés !
Sur cette place tranquille aux couleurs pistache et fraise (on s'y fait! voir article suivant) baignée par le soleil, je suis restée longtemps à faire le tour de cette fontaine, à observer chaque musicien. J'ai ressenti dans toutes mes tripes le contraste entre le côté pompeux de cette place et la violence qui émane de ces musiciens. "Objets inanimés, avez vous donc une âme ?". Oui.
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Ces peintures de façades qui servaient initialement à "marquer" une maison à la place des actuels numéros sont de véritables petites œuvres d'art. Plus ou moins bien conservées, elles sont le témoignage du statut social des anciens occupants : artisans, commerçant, notables...
Voici "ma" première maison peinte, je n'ai pas encore la maîtrise de mon petit APN mais la finesse du travail est déjà visible.
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Je continue ma ballade, je ne sais plus très bien où je suis car mes rangers font à peu près ce qu'elles veulent.
Mais je suis toujours le nez au ciel, parcourant chaque façade comme on parcourt un livre page par page car tous ces détails me fascinent et m'enchantent, comme si j'étais un homme qui découvre à chaque regard un nouveau grain de beauté sur la peau de sa belle, une belle changeante et polymorphe qui change de visage au gré des regards.
Baroque, art déco, gothique, roman, ou "kolkoz", tous les styles se sont donné rendez-vous ici et c'est avec un certain cynisme que je me dis que si la France et l'Angleterre avaient respecté le traité, ces beautés eûssent été perdues dans le fracas des bombardements.
Quel égoïsme !
Les clochetons sont ici des milliers à griffer le ciel
Détail
Faille spatio temporaire
Sa plaque Illustrations de ce kaléidoscope architectural et
artisitique qui fait tourner la tête et m'hypnotise.
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