Si vous ne saviez toujours pas pourquoi j'ai appelé ce blog "Grand Ecart", vous allez vite comprendre...
C'est pô du metal.... c'est de l'or

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Hé ouais !
J'ai mon lit à moi tout seul !
Non! non ! pas un panier à chien mais un vrai lit ! A moi ! Avant, j'avais un pauvre coussin où mettre mes 2 cuisses d'athlète relevait de la gagueure.
Une dame a dit à la patronne "Tiens j'ai trouvé un matelas en mousse pour Minuit, tu n'auraus qu'à le couper en deux"
Ma maîtresse s'est armée d'un cutter, et roule ma poule ! Elle coupe puis jure comme un charretier embourbé.
Je viens voir ce qui se passe : y a un os dans l'pâté ! En plein milieu du matelas, des ressorts et une bande de soutien. C'est du matelas grand luxe mais je sens que si elle n'arrive pas à le couper, ce petit bijou va me passer sous la truffe.
Alors j'opte pour le regard façon cocker, ça marche à tous les coups, renifle ce beau matelas qui serait si bien sous mon corps d'ébène et regarde môman.
Bingo !

Et que je te pousse le matelas, que je te le plie et te le cale ! Mwarf ! Bon, niveau esthétique, pas top ! Mais alors question confort ! du nanan ! du bonheur ! le panard intégral !
Sur c'est un Merinonos !

Raaaah ! Ouiiiiiiii !	Rrrrrr ! Je suis bien....
Mais bien ! Chuttttt !	Hop ! tête au nord toute !
Bon! Ciao mémère ! Je médite	Rrrrrron ! Bzzzz! Rrrrron ! Pchiiiiit ! Vive la vie de chien

En écrivant un article où je râlais contre les inégalités, j'ai livré sans réfléchir une information sur ma situation actuelle, un peu précaire pour dire les choses sans verser dans le catastrophisme.

Le mot "Amitié" est un mot précieux, souvent galvaudé, le mot "solidarité" tend à perdre de sa substance dans un monde paupérisé.

Mais il est une femme, visiteuse fidèle depuis mes débuts sur Eklablog, qui a pris la balle au bond et qui sachant aussi ce qu'est la galère pour l'avoir vécue, décline le mot "solidarité" dans ce qu'il a de plus beau.
Et j'ai été surprise par son cri d'alerte ici, comme sur le forum ou sur ces blogs car mon but n'était pas de solliciter quoi que ce soit et je me sens toute gênée.

Minouche est femme d'Idéal, d'Humanisme et je lui ai explqué ma situation.
A sa demande, je le fais ici, brièvement, car je ne suis pas à l'aise pour expliquer ma fragilité (et dire que j'arrivais si bien à la masquer jusqu'à cet article !).
J'ai rejoint la cohorte des fins de droits, des fin de non recevoir et toutes mes démarches sont en cours pour obtenir au moins le RSA, avec tout cela que ça représente de papiers à récupérer.
Une seule réponse sur environ 150 candidatures... à 51 ans on est bon pour la casse (alorsqu'on va devoir travailler plus longtemps, mais où?). Alors je crée mon association et mon propre emploi car il est hors de question que je crève comme ça.
Je vis en collocation et je ne peux plus payer. L'ami chez qui je suis n'est pas en mesure financièrement d'assurer pour moi (il a pris des collocs pour pouvoir assurer le loyer)et ma galère le met en péril aussi. Mais je ne rentre pas dans le cadre pour avoir une aide à ce niveau là (je ne suis pas locataire). Secours d'urgence auprès du Service Social ? ici, ça n'existe pas, on me renvoie au Secours populaire et aux restos du coeur.
Perdre ce toit, ce serait pour moi la catastrophe.

C'est ce que j'ai expliqué à Minouche, en lui disant aussi combien j'étais gênée par son initiative, qui me bouleverse et m'a fait pleurer depuis hier.
Mais Minouche a cette générosité du coeur et elle serait capable je pense, d 'abattre des montagnes pour aider les autres. Les belles âmes ont cette pugnacité qui évite au monde de sombrer complètement.
Elle m'a gentiment botté les fesses pour que je mette ce mot. Ce n'est pas dans mon tempérament mais ce serait dégueulasse de la laisser monter au front sans que je montre le bout de mon nez.
Et à travers son initiative, je découvre certaines d'entre vous avec une émotion qui n'a rien de virtuelle.

Si vous saviez comme votre amitié, votre soutien moral sont précieux ! Ces petits mots sont comme des pierres précieuses que je vais garder dans mon coeur.
Bon, je vous laisse car je pleure.

Minouche, et vous toutes mes amies, merci
(je me sens bête d'un coup!)
Je vous aime

Dans le monde virtuel une chose ne l'est pas toujours, l'Humanité de certains.
Vos messages m'ont bouleversée et comment vous remercier ?
Je ne baisse pas les bras ; mes potes ne m'appellent pas "la warriori" pour rien.
Mais vos messages ont mis dans mon coeur quelque chose de grand, un espoir en l'Homme, capable du pire mais aissi de tant de choses belles.

A ceux et celles qui se reconnaîtront, je dédie cette vidéo